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Le mythe de Cthulhu - H.P. Lovecraft
Partout dans le monde renaissent des rituels hideux, typiques d'un culte blasphématoire que l'on croyait disparu à jamais : le culte de Cthulhu. Les peuplades primitives se révoltent pour adorer d'odieuses idoles à l'effigie de la monstrueuse créature céphalopode, endormie depuis des millions d'années dans sa demeure sous-marine de R'lyeh. Les temps seraient-ils venus ? A travers les Etats-Unis, quelques hommes courageux, comme le professeur Angell, de Providence, l'inspecteur Legrasse et le premier lieutenant Johansen, vont tenter de s'opposer au réveil de Cthulhu. Mais que peut le courage contre une abomination venue d'outre-espace, dont la simple vue suffit à vous faire perdre la raison ?
Lors de ma première lecture de ce livre, je n'avais que moyennement accroché, mais je voulais le relire car j'étais sûre qu'en sachant à quoi m'attendre, je l'apprécierais bien plus, et c'est ce qui s'est passé.
Il s'agit d'un recueil de six nouvelles tournant toutes autour de Cthulhu, de R'lyeh et des Grands Anciens, bien que le lien soit plus ou moins évident selon les textes.
L'appel de Cthulhu
La nouvelle fondatrice du mythe de Cthulhu, celle qui évoque le plus clairement les origines des Grands Anciens et leur présence sur Terre, ainsi que le réveil de Cthulhu qui pour le moment rêve dans la cite immergée de R'lyeh.
Par-delà le mur du sommeil
Une nouvelle qui se déroule en hôpital psychiatrique, et dont les liens avec les Grands anciens sont moins évidents, même si la présence de créatures venues de l'espace est incontestable.
La tourbière hantée
Lovecraft quitte sa Nouvelle Angleterre habituelle pour l'Irlande, pour une nouvelle ayant encore moins de liens clairement discernables avec les Grands Anciens, mais dont l'ambiance est tout de même très angoissante.
La peur qui rôde
Une nouvelle déstabilisante par son côté humain et presque totalement dépourvue de tout aspect fantastique. Là, le rapport avec les Grands Anciens est vraiment très ténu, voire inexistant.
La couleur tombée du ciel
De tout ce que j'ai lu de Lovecraft, c'est vraiment l'histoire que je préfère par la façon dont elle se met en place, par sa simplicité affreuse et son évidence.
Ce qui chuchotait dans les ténèbres
Cette dernière nouvelle revient aux Grands Anciens et à ce qui se cache dans les abîmes de l'espace en mêlant habilement connaissances scientifiques de l'époque et éléments fantastiques/horrifiques.
Au-delà du thème principal, ces six nouvelles partagent de nombreux points communs : comme pratiquement tous les textes de Lovecraft, ce sont des témoignes écrits à la première personne par des témoins plus ou moins directs des faits relatés ; il y a peu de descriptions précises, car Lovecraft mise tout sur l'ambiance, sur l'inconnu et sur l'angoisse que cela provoque, même si cela oblige à une grande visualisation des scènes (je sais, tout ça est assez contradictoire) pour se pénétrer de l'atmosphère lourde et morbide de ses histoires ; les rêves ont une place primordiale, car c'est par eux qu'une partie de la vérité est révélée, mais c'est aussi un territoire d'horreurs et de cauchemars.
En fin de compte, la lecture de Lovecraft demande vraiment un investissement personnel pour profiter pleinement de sa puissance évocatrice, mais cela en vaut la peine.
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Tags : H.P. Lovecraft, Nouvelles, Horreur
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Commentaires
C'est sûr que ce n'est pas une lecture facile et qui permet de tourner les pages les unes après les autres ^^ Ça demande pas mal de concentration.
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Je pense que c'est le genre de lecture où il faut trop réfléchir pour avoir l'occasion d'apprécier, donc pas pour moi, j'aime les choses simples. En plus l'ambiance cauchemar ne me plaît pas non plus.
Par contre j'aimerai beaucoup découvrir Lovecraft un de ces jours.