• Avaleur de mondes - Walter Jon Williams

    Avaleur de mondes ; Walter Jon Williams

     

    « Quinze cents ans, murmure Aristide. Quinze siècles riches d’étonnants progrès… L’immortalité, le voyage interstellaire, la création de douzaines d’univers de poche taillés sur mesure pour le genre humain. Mais aussi quinze cents ans de délires, de gaspillages, d’occasions manquées et de stupidité. Quel est le bilan ? L’univers abrite plus de milliards d’êtres humains indignes et inutiles que jamais, et tout ce que je trouve à dire pour le justifier, c’est qu’au moins nous n’avons pas connu de guerre… je veux dire de vraie guerre. » Soupir. « Et voici qu’il nous en arrive une sur le coin de la figure. »

    Jusqu’à présent je n’avais lu qu’un seul livre de Walter Jon Williams, Câblé, un des premiers romans cyberpunk, et j’avais envie de lire quelque chose de différent de lui. Le résumé de Avaleur de mondes m’ayant interpellée, je me suis lancée dans cette lecture.

    Le lecteur suit Aristide, un homme âgé de plusieurs siècles, accompagné par Bitsy, une chatte qui est bien plus qu’elle n’en a l’air au premier abord. Aristide s’occupe en dilettante, observant les « accidents » produits par la création des univers de poche qui sont désormais les lieux de vie principaux des êtres humains : la géographie, la faune et la flore créées involontairement, que personne ne voulait, mais qui sont tout de même là. C’est alors qu’il explore un univers inspiré par les jdr du genre D&D qu’il affronte des prêtres possédant une arme qui l’inquiète fortement ; c’est sur cette base qu’il devine un complot menaçant la paix de l’humanité.

    J’avoue que j’ai eu du mal à comprendre, et que je ne comprends toujours pas vraiment, de quelle façon Aristide parvient à cette conclusion à partir d’un simple affrontement et des armes utilisées. Malgré tout, j’ai décidé d’accepter cet état de fait pour continuer ma lecture, et je dois avouer que le reste de l’histoire se tient par contre très bien, avec un enchaînement logique solide. J’ai trouvé l’intrigue intéressante, les rebondissements sont inattendus et bien vus, et le rythme de développement tient bien en haleine. Par contre, le dénouement m’a laissée sur ma faim.

    Au-delà de ces défauts, j’ai beaucoup aimé l’univers créé par Williams, avec ses énormes IA qui créent et gèrent des univers de poche façon sphère de Dyson auxquels on accède par des trous de ver, la sauvegarde de la mémoire et la reconstruction corporelle qui a permis à l’humanité d’atteindre une forme d’immortalité, et les sociétés issues de ce changement de paradigme. Toutes les modifications sociétales apportées par ces avancées technologiques sont cohérentes et intégrées naturellement à l’histoire, de sorte qu’on y croit. Les réactions des personnages sont également logiques. Le seul détail qui m’a un peu dérangée, c’est la raison de l’importance de Myriad City dans la guerre, que je n’ai pas vraiment comprise.

    En définitive, c’était une lecture plutôt sympathique, même si le roman n’est pas exempt de défauts.

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  • Commentaires

    1
    Mercredi 10 Février 2016 à 11:36

    Les défauts dont tu parles, et surtout le dénouement insatisfaisant, me font un peu hésiter, mais parfois il faut savoir prendre des risques, d'autant que dans le cas présent ils ne seront pas inconsidérés, alors pourquoi pas ;–)

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