• Atomik Aztex - Sesshu Foster

     

    Je suis Zenzontli, Gardien de la Maison Obscure des Aztex. Durant des siècles, ces stupides Europiens ont kru en la destruction de nos bibliothèques sakrées, en la disparition totale de notre civilisation au profit de leurs anciennes diktatures théocratiques. Mais moi, je ais qu'en vérité nos dieux malfaisants ont eu raison des Espagnols, un peuple aujourd'hui asservi, et dans les abattoirs des usines Farmer John - où je trucide des porcs huit heures par nuit au dézingueur électrique - j'ai reçu mes ordres de l'Aîné du Clan en personne : « Zenzón, au nom de l'Imperium Socialiste Aztex, tu partiras demain avec ton unité Jaguar et reprendras Stalingrad. » Alors, dans l'avion qui survole le Caucase, assis à côté de Maxtla, Gardien de la Maison Brumeuse, je pense à ma femme que j'ai oubliée d'embrasser.

    J'avais découvert ce livre totalement par hasard, en fouillant dans les rayonnages de Gibert Joseph, et le sujet complètement allumé, ainsi qu'une référence à Hunter S. Thmpson (l'auteur de Las Vegas parano) m'ont immédiatement fait envie. Je me suis donc lancée à l'aveuglette dans cette lecture.

    Le lecteur suit donc deux histoires en parallèle, celle de Zenzontli, aztex, Gardien de la Maison Obscure, envoyé par un supérieur à Stalingrad pour aider avec ses hommes l'allié communiste face aux nazi, et celle de Zenzon, employé dans un abattoir de la banlieue de Los Angeles, qui part totalement à la dérive, à une époque qui n'est pas précisée. Le récit, à la première personne, alterne d'un personnage à l'autre, et les deux sont tellement allumés qu'il est parfois difficile de savoir au premier coup d'œil qui parle. La principale différence entre les deux, à mes yeux, c'est que si l'histoire de Zenzontli est claire dès le départ, il m'a fallu attendre les 60 dernières pages pour savoir où Zenzon voulait en venir, et comment les deux allaient se relier, et quels étaient vraiment les rapports entre les deux.

    En ce qui concerne l'environnement de l'histoire, nous sommes, au moins en ce qui concerne Zenzontli, dans un monde où les Aztex ont résisté aux conquistadores espagnols, ont maintenu leur pouvoir sur les autres peuples méso-américains, ont continué de se développer technologiquement, tout en conservant leurs caractéristiques culturelles (sacrifices humains, esclavage, mythologie, etc.). Les Aztex ont également développé une idéologie et une économie à tendance socialiste ; je ne suis pas certaine, mais je pense que c'est assez fidèle à ce qu'était la société aztèque. Le reste du monde semble avoir évolué comme dans notre réalité, puisque la Deuxième guerre mondiale est en cours, et que les États-Unis existent.

    J'ai eu du mal au cours de ma lecture en raison du style de l'auteur. Zenzontli et Zenzon parlent tous les deux de la même façon, avec des phrases à rallonge, qui n'ont pas forcément de logique interne, qui partent dans des délires métaphysiques ou hallucinogènes, qui font appel à la vision aztex du monde... Sans oublier une nette tendance à la paranoïa de la part des deux personnages. Le tout couplé à une certaine haine du monde dans lequel Zenzontli et Zenzon vivent fait que le texte part dans tous les sens et est violemment agressif. Quand on arrive à suivre, c'est vraiment immersif.

    Malgré tout, je n'étais pas mécontente de terminer ma lecture, et je ne sais toujours pas si j'ai aimé ou pas. En tout cas, c'était une expérience intéressante !

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  • Commentaires

    1
    Mercredi 15 Juillet 2015 à 15:52

    Je ne sais pas si je serais assez attentive pour un tel roman, ma concentration se fait fuyante en ce moment... Mais s'il croise ma route à une période plus favorable qui sait ^^   Merci !

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    2
    Mercredi 22 Juillet 2015 à 16:54

    Oui, je pense effectivement qu'il ne faut pas le lire n'importe quand, il faut avoir du temps et l'envie de lire quelque chose de vraiment différent.

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